I.L’Equipement
1- L'onction du Saint-Esprit
Tout d’abord, Dieu oint du Saint-Esprit celui qu’il appelle. La première chose à rechercher lorsqu’on est appelé, c’est l’onction de Dieu. Dans la nouvelle alliance, l'onction de Dieu commence par le baptême du Saint-Esprit. En effet, le baptême du Saint-Esprit nous permet d'être remplis de l'Esprit et d'être revêtus de la puissance de Dieu en recevant les capacités surnaturelles et les dons spirituels pour réaliser la mission que Dieu nous confie. Le Seigneur Jésus a confié à ses disciples d'aller partout dans le monde prêcher la bonne nouvelle, mais il leur a demandé de rester à Jérusalem jusqu'à ce qu'ils soient revêtus de la puissance d'en haut (Luc 24/49). Jésus lui-même a commencé son ministère seulement après avoir été revêtu de la puissance du Saint-Esprit (Luc 4/1,14). Commencer son l'exercice du ministère sans l'onction du Saint-Esprit est une erreur monumentale!! Ainsi, il faut que celui qui a reçu l'appel de Dieu s'approche davantage de Dieu pour être oint de Saint-Esprit et de force. Cette onction se reçoit dans la présence de Dieu. Il est toutefois possible qu’une assemblée d’ainés dans la foi vous fasse une onction d’huile ou une imposition des mains. Ce fut le cas de Timothée (1 Timothée 4/14, 2 Timothée 1/6). Plusieurs disciples ont également reçu le baptême du Saint-Esprit par l'imposition des mains des apôtres (Actes 19/6, Actes 8/14-17). Néanmoins, cela n’empêche pas d’avoir soi-même des moments d'intimité seul à seul avec Dieu pour recevoir toutes les informations sur son appel ainsi que le revêtement spirituel nécessaire à l’accomplissement de la mission.
2- La sagesse
Dieu nous équipe aussi en sagesse et en grâce. La Bible dit que « l’enfant Jésus croissait en sagesse et en grâce devant Dieu », et c’était afin d’être préparé pour sa mission (Luc 2/40).
Lorsque les apôtres voulaient qu'on désigne sept hommes pour s'occuper de la mission de distribution de nourriture aux veuves, ils ont exigé comme conditions que ces hommes soient non seulement remplis du Saint-Esprit mais aussi de sagesse (Actes 6/3).
En effet, sans la sagesse vous ne saurez comment bâtir votre œuvre, car c’est par la sagesse qu’un édifice s’élève (Proverbes 24/3). Cette sagesse enseigne aussi la crainte de l'Eternel nécessaire pour avoir l'éthique dans son ministère et ne pas être en scandale aux hommes, ni une occasion de chute pour les fidèles (Proverbes 15/33).
3.La connaissance
Vous ne pouvez partir en mission dans une stature d’ignorant. Il faut un bagage de connaissance nécessaire pour être soi-même affermi avant d’aller affermir les autres. Lorsque vous recevez l’appel de Dieu, discernez le temps de votre formation par l'Esprit de Dieu. Ne vous précipitez pas pour aller sur le terrain sans avoir une assise profonde dans la connaissance de la Parole de Dieu et sans une bonne communion personnelle avec le Seigneur. Le fait de savoir qu’on est appelé à une mission ne suffit pas pour la commencer de suite.
L’apôtre Paul, lorsqu’il reçut son appel, ne consulta ni la chair, ni le sang, mais il partit 3 années en Arabie pour un temps de mis à part dans la présence de Dieu (Galates 1/15-17). C'est dans ces moments qu'il a pu recevoir des révélations personnelles sur Christ avant d'aller les enseigner aux autres.
Sachons que c’est l’onction de Dieu qui nous enseigne toute chose (1 Jean 2/27). Vous pouvez faire des formations bibliques pour approfondir vos connaissances mais cela doit simplement venir solidifier, conforter les connaissances que vous avez acquises dans l’intimité avec l’enseignant suprême qui est le Saint-Esprit (Jean 14/26, 1 corinthiens 2/13). L’équipement que donne le Saint-Esprit est indispensable avant de commencer la mission, au risque d’œuvrer avec des capacités naturelles et non surnaturelles.
Aussi, prenons conscience que ce n'est pas un diplôme théologique qui valide nos connaissances spirituelles véritables. La détention d'un diplôme théologique n'est pas le gage de notre connaissance de Dieu. C'est le Saint-Esprit seul qui a l'autorité de vous qualifier pour l'oeuvre à laquelle il vous a lui-même appelé. Les disciples de Jésus étaient des hommes sans instructions, mais l'onction du Saint-Esprit leur a permis de surprendre les chefs du peuple et les anciens d'Israel (Actes 4/13).
II.L’épreuve avant le ministère
Un soldat doit être éprouvé avant de partir à la guerre. Aussi, Dieu vous éprouvera toujours avant de vous faire commencer votre mission. Il continuera d'ailleurs cette épreuve tout au long de la mission dans le but de toujours vous fortifier. Toutes les choses que Dieu vous enseignera seront éprouvées dans votre vie pratique au quotidien, afin que votre vie ne soit pas en scandale aux personnes vers lesquelles il vous envoie, et afin que vous ne vous découragiez pas facilement devant les difficultés de la mission.
Le Seigneur Jésus dès lors qu’il fut rempli de l’Esprit à l’âge de 30 ans, fut conduit par l’Esprit dans le désert afin d’être éprouvé (Luc 4/1). Quant au peuple d’Israel, quoique ce fût une promesse de Dieu de le faire entrer dans la terre promise, Dieu l’éprouva d’abord. Deutéronome 8/2 dit : « Souviens-toi de tout le chemin que l'Eternel, ton Dieu, t'a fait faire pendant ces quarante années dans le désert, afin de t'humilier et de t'éprouver, pour savoir quelles étaient les dispositions de ton coeur et si tu garderais ou non ses commandements ». En effet, « Dieu ne conduisit point [le peuple] par le chemin du pays des Philistins, quoique le plus proche; car Dieu dit : Le peuple pourrait se repentir en voyant la guerre, et retourner en Egypte ».
La réussite aux épreuves conditionne la réussite de la mission et donc l’accomplissement de la vision. En effet, s’il y a échec dans une épreuve, nos pas sont retardés en conséquence.
Globalement, les épreuves majeures que Dieu nous fait subir dans le cadre de notre appel, sont des épreuves de patience/persévérance, d’humilité et de fidélité.
III-La glorification et la récompense
La glorification commence lorsque vous commencer à entrer dans l’accomplissement de la vision que Dieu vous a donné. Or, cette vision ne s’accomplit que si vous exécutez fidèlement les missions que Dieu vous a données de faire. Un homme est dans sa gloire s’il fait ce à quoi il est destiné.
Cette glorification correspond aussi à une élévation. En effet, celui qui réussit dans sa mission et passe toutes les épreuves de Dieu reçoit à chaque étape de victoire une élévation sur le plan spirituel, un grade avancé.
La glorification atteint son paroxysme lorsque vous atteignez la vision que Dieu vous a donnée.
IV- La mission, l'héritage et la vision: quelles nuances?
Il est facile de confondre la mission, l’héritage et la vision. En effet, la mission est un cahier des charges, un ensemble d’œuvres que Dieu vous demande d’accomplir par son aide. L’accomplissement de chaque mission, chaque œuvre vous permet d’atteindre un but final qui correspond à la vision. Quant à l’héritage, il correspond à l’ensemble des moyens que Dieu vous donne afin de remplir la mission et atteindre un jour la vision. Si vous ne possédez pas votre héritage, vous ne pouvez pas remplir la ou les missions. Et si vous ne remplissez pas vos missions, vous ne pouvez pas atteindre la vision. Les 3 éléments (héritage, mission et vision) sont donc interdépendants.
L’accomplissement de la vision enclenche un couronnement final qui viendra par la suite pour ceux qui auront vaincu. Nous serons récompensés pour les œuvres que Dieu nous a prescrites et non pour les choses que nous avons réalisées par ambition personnelle. Lorsque le souverain pasteur Jésus paraîtra, nous obtiendrons la couronne incorruptible de la gloire (1 Pierre 5/4).
Voyant la récompense qui nous est réservée, soufrons pour la bonne cause, comme des bons soldats de Jésus-Christ. Il faut que le laboureur travaille avant de recueillir les fruits. Sachant donc ces choses, celui qui est appelé doit se discipliné de façon drastique afin d’atteindre la vision qui lui a donnée, de réussir la mission qui lui a été confiée (2 Timothée 2/3-6).
Ayons les regards sur Jésus, le chef et le consommateur de la foi, qui, en vue de la joie qui lui était réservée, a souffert la croix, méprisé l'ignominie, et s'est assis à la droite du trône de Dieu (Hébreux 12/2). Nous donc, qui avons été appelés à suivre les traces du Seigneur Jésus, méprisons les difficultés, les souffrances, et les douleurs présentes, en vue de la récompense et la gloire qui nous sont réservées, pourvu que nous soyons trouvés fidèles dans l’œuvre que le Seigneur nous a confiée. Amen!